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La crise actuelle de l'Union européenne oblige à s'interroger sur ses origines historiques. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les exilés belges à Londres et aux Etats-Unis, ainsi que la Résistance en Belgique occupée, réfléchissent à l'avenir de l'Europe. L'attention du livre se focalise sur les réseaux impliqués, via les réseaux de renseignement, dans les relations avec le gouvernement exilé à Londres. Une première partie porte sur les milieux politiques, intellectuels, économiques et technocratiques belges impliqués dans la définition des orientations pour l'après-guerre, en ce qui concerne l'organisation de l'espace européen. La seconde partie est dédiée à la circulation des idées dans les milieux de la Résistance belge par rapport à l'avenir de l'Europe d'après-guerre. L'on y découvre que des orientations fondamentales de la construction européenne d'après-guerre sont déterminées par les élites exilées, par des groupes d'étude clandestins travaillant en pays occupés ou par la Résistance intellectuelle s'exprimant dans la presse clandestine.