L'intégration régionale apparaît depuis quelques décennies et plus encore aujourd'hui comme le meilleur moyen pour relever le défi du développement, dans un environnement international marqué du sceau de la mondialisation et de la globalisation. L'Afrique n'a pas échappé à cette tendance intégrative. Cependant, en vertu du principe de spécialité des organisations internationales, l'Union africaine (UA) a confié aux Communautés Économiques Régionales (CERs) la tâche de constituer des marchés communs en vue d'oeuvrer en faveur de la réalisation de la Communauté Économique Africaine (CEA), conformément au Traité d'Abuja du 03 juin 1991. L'Afrique centrale en compte quatre. Mais au regard du contexte actuel, marqué par la prégnance des droits de l'homme dans la rhétorique internationale, les ensembles économiques régionaux ne peuvent plus rester rivés sur la seule donne mercantile ou sécuritaire. D'où la nécessité de procéder à une évaluation sans complaisance de la politique communautaire de promotion des droits de l'homme, dans la perspective de la consolidation de la démocratie, de la bonne gouvernance et de l'État de droit en Afrique centrale.