Construire un espace imaginaire dans la poésie permet de comprendre la société et de se comprendre soi-même. Elle remet en question la dialectique empirique scientifique qui interprète l'"espace" comme étant séparé de l'existence humaine. Ce livre explore la dynamique de la construction spatiale par Alamgir Hashmi, un poète pakistanais qui écrit en anglais. Il utilise trois grandes constructions spatiales : les cadres, l'ekphrasis et le palimpseste. Les cadres structurels tels que les fenêtres, les portes et les photographies représentent les espaces publics et privés. Les cadres de référence mythiques, littéraires et religieux font une intrusion dans les espaces narratifs existants, et les recadrent, les contestent et se les approprient. Ekphrasis est utilisé pour donner la parole à des oeuvres d'art silencieuses. Hashmi tente également une lecture palimpseste de l'effacement saisonnier et catastrophique, de l'écriture et de la réécriture sur le paysage et de l'écriture de la conquête sur le sous-continent Indo Pak. Il lit les couches biculturelles de la mémoire inscrites par l'expérience occidentale pour montrer l'impact des tendances interculturelles sur la conscience orientale. Cette analyse aiderait les professionnels de la théorie critique, de la littérature et de l'histoire qui reconnaissent le paradoxe selon lequel la réalité est mieux appréhendée par l'illusion.