Ne sommes-nous pas prisonniers de l'art, nos choix, nos pensées, nos lois, de la vie, et des autres ? Quel qu'il soit, l'Homme est condamné au même titre que le poète à répondre de séries d'évènements qui l'acculent. C'est ainsi que, dans un savant dosage de vers réguliers et libres, le poète Djoïtanan TAMDIRA, dans une incursion poétique, nous convie à découvrir l'imaginaire d'un peuple, sinon ses réalités amères. Il fait de l'art une panacée, un sédatif, mieux une thérapie pour les damnés de la République des chauves-souris, les damnés du pouvoir, les damnés de l'amour, les mendiants du désespoir qui ne demandent qu'à survivre. À la vérité, ne peut-on pas convenir que l'art serait l'expression évidente de la liberté de ce peuple bâillonné ? Il montre que l'Art est amour, beauté, vérité et liberté. De la sorte, le poète est considéré comme un prophète, un sauveur dont la plume avant-gardiste affranchit les captifs, et éclaire les âmes dormantes puis, restaure les coeurs brisés tout en unissant les peuples déchirés. C'est la fonction essentielle et serviteur du poète.