Renouant avec un débat du XIXe siècle sur la valeur intensive du parfait en grec ancien, l'auteur démontre tout d'abord que les interprétations désormais dominantes sur le sens de cet aspect verbal sont inadéquates ou tout simplement fausses. A l'appui des hypothèses qu'autorise l'histoire de sa formation et une comparaison avec les langues indo-européennes, il montre son statut particulier dans la langue grecque ancienne. Par diverses méthodes de travail (analyse sémantique d'abord, examen détaillé des contextes d'emploi ensuite), l'auteur met en évidence que le parfait joue dans le système du verbe un rôle analogue aux degrés de l'adjectif dans le système du nom. L'étude lui permet d'entreprendre un nouvel examen de la suite s s s et d'en dégager le sens par des procédures strictement linguistiques. Enfin, l'auteur reprend la question de l' historié en médecine et chez Hérodote; il en prend congé en compagnie de Platon .