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Vers la fin du règne de Louis XV, à l¿époque où le successeur de Louis le Grand en était à se défendre, et à se mal défendre, d¿autoriser le pacte de famine en se faisant lui-même accapareur de grains, une grande misère désolait la France. L¿hiver vint l¿augmenter encore, un hiver d¿une violence rare dans nos climats, mais qui, malheureusement, devait se reproduire quelques années plus tard et amener les plus terribles désastres. L¿inquiétude, disons mieux, une sorte de terreur régnait partout. Paris lui-même, ce Paris d¿ordinaire si animé, si vivant, ce centre de l¿activité, du travail et des…mehr

Produktbeschreibung
Vers la fin du règne de Louis XV, à l¿époque où le successeur de Louis le Grand en était à se défendre, et à se mal défendre, d¿autoriser le pacte de famine en se faisant lui-même accapareur de grains, une grande misère désolait la France. L¿hiver vint l¿augmenter encore, un hiver d¿une violence rare dans nos climats, mais qui, malheureusement, devait se reproduire quelques années plus tard et amener les plus terribles désastres. L¿inquiétude, disons mieux, une sorte de terreur régnait partout. Paris lui-même, ce Paris d¿ordinaire si animé, si vivant, ce centre de l¿activité, du travail et des plaisirs sous toutes les formes les plus brillantes, Paris avait pris un aspect lamentable. La nuit venue, toutes les lumières s¿éteignaient, il se faisait un silence lugubre. Paris semblait une ville morte. Dans une vieille maison de la rue de la Mortellerie, qui était alors une des plus sombres et des plus anciennes rues du vieux Paris, au sixième étage, sous les toits, vivait un ménage d¿ouvrier, bien heureux d¿avoir trouvé à se loger pour trente écus par an ; les loyers étaient déjà si chers ! Certes, l¿installation n¿était pas somptueuse ; une toute petite mansarde, des murs blanchis à la chaux, un plafond que l¿on touchait facilement de la main, pas de cheminée et, comme fenêtre, une espèce de lucarne si étroite que, pour respirer un peu d¿air frais, ou profiter d¿un rayon de soleil, il fallait, si l¿on était deux, se prendre par la taille et se serrer l¿un contre l¿autre. Les deux jeunes époux qui habitaient cette mansarde ne voyaient aucun inconvénient à cela, pas plus qüils ne se plaignaient, en quittant la rue pour rentrer chez eux, d¿avoir à parcourir, bras dessus, bras dessous, une allée basse, humide, et de grimper un sombre escalier tournant, à peine éclairé à chaque étage par un ¿il- de-b¿uf qui donnait sur la cour, si l¿on peut appeler ainsi une espèce de puits empoisonné par les eaux ménagères que l¿on jetait du matin au soir.
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Autorenporträt
Né Adolphe Philippe, dans une fratrie d'au moins cinq enfants, il est le fils naturel de Jacob Philippe et Guiton Dennery. Reconnu et légitimé au mariage de ses parents en 1812, il est autorisé par le tribunal civil de la Seine à ajouter à son patronyme celui de sa mère, sous la forme légèrement modifiée « d¿Ennery », le 10 janvier 1860. Auteur extrêmement prolifique, d'Ennery écrivit, presque toujours en collaboration, plus de deux cents ¿uvres dramatiques entre 1831 et 1887. Sa pièce la plus populaire reste Les Deux Orphelines, drame en 5 actes écrit avec Eugène Cormon et créé le 20 janvier 1874 au théâtre de la Porte-Saint-Martin. Parmi ses autres ¿uvres, on peut citer La Grâce de Dieu avec Gustave Lemoine (1841), l'adaptation théâtrale de Le Tour du monde en quatre-vingts jours (1874) et de Michel Strogoff (1880) avec Jules Verne, ainsi que de nombreux livrets d¿opéras, parmi lesquels Si j'étais roi et Le Muletier de Tolède (musique d¿Adolphe Adam), Le Premier Jour de bonheur (musique d¿Auber), Le Tribut de Zamora (musique de Charles Gounod), Don César de Bazan avec Dumanoir et Le Cid (musique de Jules Massenet). Il réalisa la première mise en scène de Mercadet le faiseur, pièce réduite en 3 actes et remaniée d¿Honoré de Balzac, créée à titre posthume au théâtre du Gymnase en 1851. Il se porta également candidat, en octobre 1850, à la reprise du Théâtre-Historique, créé par Alexandre Dumas, mais renonça face aux coûts de fonctionnement prohibitifs.