Ce présent ouvrage s'intéresse à une période littéraire et sociale pendant laquelle l'horreur était de mode :le XIXème siècle: la décadence et le romantisme noir. Né en Angleterre, ce courant se répandit très rapidement en Allemagne, en France et aux États-Unis.Le romantisme noir, qui contrastait avec son pendant: le romantisme rose,raffolait du morbide, du décadent, du tragique. Mario Praz l'avait assez bien résumé en parlant de la chair, la mort et le diable. Barbey D'Aurevilly succomba à la mode de "cette esthétique de l'horrible et du terrible", au point que la sortie de son recueil de nouvelles Les Diaboliques scandalisa. Pourtant, la lecture attentive de cette uvre laisse entrevoir un paradigme de valeurs que soutend un code de l'honneur défendu par l'auteur. Ainsi au travers des horreurs que relate Barbey,se dessine un projet moral qui justifie ces propos de l'auteur: "j'ai donc voulu, par la vivacité de mes peintures, cabrer les âmes devant le vice au lieu de les y entrainer".