Compte tenu des caractéristiques de l'économie socialiste de marché chinoise, il importe de s'interroger sur les choix des sociétés chinoises en matière de financement et donc finalement sur la structure de leur capital.Il s'agit de vérifier si cette structure est la résultante d'un libre choix du marché ou de contraintes reflétant le maintien d'une certaine économie administrée et la survie d'un système financier dominé par les grandes banques d'État.Une double analyse économétrique portant d'une part sur le levier d'endettement et d'autre part sur le passage du financement interne aux financements externes (de l'endettement à l'émission d'actions) permet de vérifier que la dynamique du financement infirme le modèle hiérarchique du financement au profit du modèle d'arbitrage.Non seulement le levier d'endettement en Chine dépend des variables explicatives déjà pertinentes pour les pays industrialisés et les pays émergents, mais aussi la dynamique du financement révèle le fonctionnement de mécanismes d'incitation compatibles avec le jeu du marché, même si les contraintes exercées par l'État et les grandes banques ne sont pas sans conséquences.