Les pays en développement ont souvent eu tendance à négliger la mobilisation et l'orientation de l'épargne longue intérieure. A l'origine de cette attitude passive, le postulat selon lequel il est impossible d'agir tant sur le volume, que sur la structure de l'épargne longue et un pourcentage d'épargnants plus élevé qu'on ne le pense généralement. Cette recherche transcende ces préjugés pour montrer qu'une bonne partie de l'épargne longue reste à l'état virtuel en raison de produits financiers ne correspondant pas toujours aux besoins des ménages, de rendements insuffisants des placements, d'une sécurité incertaine et d'une liquidité non assurée. Basé sur une méthodologie essentiellement quantitative, notre travail tente, à partir des déterminants de l'épargne longue ainsi appréhendés, d'élaborer des produits financiers répondant aux besoins identifiés chez les épargnants. Ces besoins sont à la base de reformes financières et juridiques proposées.