La question des emprunts dans le Coran était toujours un objet de désaccord entre les chercheurs ; certains ont nié ce phénomène, d'autres l'ont admis. Dans les études anciennes et contemporaines, j'ai pu distinguer deux approches : la première est d'ordre linguistique. C'est que les linguistes ont étudié ces emprunts dans leurs caractères phonologiques, morphologiques, syntaxiques et sémantiques. Alors que la seconde est plutôt idéologique et non objective. On a nié complètement le phénomène, en glorifiant une langue mère par des motivations nationalistes, religieuses, sociales et culturelles. Après avoir étudié le développement, l'interférence et l'interaction entre ces approches, j'ai proposé ma position sociolinguistique pour élaborer des critères d'identification de nature linguistique, référentielle et culturelle. Ces critères m'ont aidé à dégager deux corpus : le premier contient les emprunts coraniques et leurs langues sources, le deuxième comprend les mots arabes.Ce travail m'a permis de découvrir les motivations idéologiques qui peuvent influencer l'étude linguistique.De même il est un outil pour réviser l'approche linguistique même.