La demande en produits alimentaires certifiés et répondant à certaines pratiques a fortement évolué au cours des dernières décennies. L'agriculture biologique a connu ainsi un essor considérable. Cette demande a conduit de nombreux organismes à définir de nouvelles normes et standards alimentaires bouleversant ainsi le jeu des mécanismes de contrôle de la qualité et de la sécurité des aliments. Cette réglementation apparaît néanmoins comme un frein particulièrement restrictif pour les pays du Sud qui ne disposent ni des infrastructures ni des moyens financiers pour y répondre. La Fondation Internationale pour l'Agriculture Biologique (IFOAM) a proposé une alternative à la certification individuelle afin de permettre aux petits producteurs de pouvoir s'insérer sur des marchés de niche : la certification collective. Cette méthode a été utilisée au niveau de trois coopératives en Côte d'Ivoire dans le cadre d'un projet agrobiologique de production et de transformation d'anacarde. Les résultats sont très encourageants et montrent que des petits producteurs peuvent avoir accès à la certification et aux marchés internationaux en adaptant la règlementation à leurs problématiques locales.