Dans les Berges du Lac, considérées comme continuité urbaine de la ville de Tunis et son extension future, les espaces publics révèlent des nouvelles formes, et y jouent d'autres rôles. A Miami, principal lieu public de la ville moderne de Tunis, le nouveau comportement des gens est marqué par une coexistence sans liens entre les individus, une indifférence partagée, des regards croisés, mais toujours distants, sans connaissances réciproques. Nous nous demandons si nous assistons à la fin des espaces publics classiques en tant que « qu'espace de référence, de représentation et de socialisation », ou à l'émergence de nouvelles formes de vie sociale? Lesquelles annoncent-elles une autre conception des espaces publics et de nouveaux rapports sociaux ? Si les nouveaux modes de vie universelles nous envahissent dans tous les champs de la vie quotidienne, ceux-ci entraînent-ils automatiquement des mutations sociales, des modifications des modes de vie, de travail touchant l'organisation de l'espace ? Ces transformations suffisent elles pour changer les mentalités, et faire apparaître un phénomène de mode qui est en train de marquer la société tunisienne moderne ?