Définir la chanson comme une simple expression du folklorique, idée soutenue par l'autorité au Niger, c'est lui faire perdre toute sa portée philosophique, anthropologique et esthétique qu'elle avait toujours véhiculées et continuent à véhiculer. La Chanson féminine zarma-songhay illustration cet état de fait dans l'évolution sociopolitique et culturelle au Niger. C'est une poésie populaire orale produite et chantée par des femmes. De forme variable, elle est composée en vers libres entrecoupés de refrains exécutée seule ou en groupe sous forme de musique vocable véhiculant des messages caractérisés par une stytilisation de l'état d'âme et une mise en exergue de la condition de la femme zarma-songhay partagée entre les sentiments personnel et collectif de son époque. S'appuyant sur un corpus de cinquante huit chansons populaires, l'auteur analyse les aspects sociologiques et littéraires.