L'étude traite la crise du développement de l'Algérie sous l'angle de l'inefficience de ses institutions en mettant l'accent notamment sur la dimension historique. Tant la formation des institutions économiques que celles politiques est dépendante de la trajectoire historique du pays. L'inefficacité des institutions économiques est due au processus de la dépossession pendant la période coloniale tandis que celle des institutions politiques est relative à la confiscation du pouvoir par l'armée pendant la guerre de libération.L'étude tente aussi de faire ressortir les facteurs responsables sur l'échec du changement institutionnel de la période (1989-1991). L'héritage culturel (le sentier de dépendance) a de nouveau rendu ce changement infaisable. à la résistance de l'élite au pouvoir au changement, s'ajoutent la survivance de la croyance imposée depuis l'indépendance ''la légitimité historique'' et l'absence de normes informelles accompagnant les règles formelles, et le non-respectdes règles formalisées.