Quelques constats concernant le devenir du « religieux » délimitent la problématique de cette recherche. La lecture des données quantitatives disponibles en Belgique est révélatrice d'un repli progressif des orthodoxies religieuses. Parallèlement, certaines conceptions éloignées de ces orthodoxies semblent gagner du terrain, et ce particulièrement parmi les jeunes. Quelques questions s'imposent: Comment les secteurs jeunes de la population wallonne et francophone de Bruxelles construisent-ils le sens de leur existence, notamment en matière d'après-mort, en comparaison avec les générations antérieures ? Les conceptions en vogue parmi ce type de population, revêtent-elles la même signification tout au long de la structure sociale? Comment s'articulent-elles avec les perceptions sociales et les positionnements éthiques des sujets? Combien de "religieux" y a-t-il dans les productions symboliques -le plus souvent très peu orthodoxes- qui les englobent? Or, la sociologie de la religion, fournit-elle vraiment des outils appropriés à l'analyse des dynamiques sociales et symboliques concernées ?... Cette thèse se situe dans le domaine d'une sociologie de la culture et de la religion.