L'abbé Jean-Antoine Nollet reste dans les mémoires, comme un savant du XVIIIe siècle qui a beaucoup contribué à répandre en France le goût et l'étude de la physique par des expositions claires et attrayantes. Ce physicien fit sa renommée grâce aux causeries expérimentales qu'il organisait dans ses cabinets de physique, pour l'aristocratie et la grande bourgeoisie française. C'étaient des théâtres d'animation, où se déroulaient des expériences scientifiques et se mêlaient savoirs et curiosités mondaines. Mais Nollet était aussi un savant-professeur, élu et président de la première chair de physique au collège de France. Aujourd'hui nous gardons comme héritage de sa vie et de son oeuvre, des instruments de physique, que Nollet dessina et fit construire. Alors en quoi ces machine permettaient-elles de reconstituer un univers de pratiques sociales, d'expériences conçues pour surprendre et amuser, et d'étudier la personnalité de l'abbé Nollet comme fabricant et entrepreneur d'instruments scientifiques?