La question tire sa source du vieux débat sur l'introduction de la langue maternelle dans l'éducation. De la langue de l'indigène interdite aux voeux de l'Unesco de la langue scientifique, on ne retient que l'impossibilité d'identifier les concepts de science dans la langue africaine. Une position intenable que ce livre combat à la lumière de l'histoire des mathématiques. Le savoir Yoruba n'est pas l'objet de spéculations mais résulte de considérations psychologiques comme les débuts de la science en Occident avaient été aussi intuitifs en leur essence. Associant cosmologie, correspondances formelles, cognition, reconstitutions sémantiques et critiques des sources, l'auteur rétablit l'idéation mathématique. Il peut même conclure qu'au moment où l'invention de l'écriture donnait naissance à l'arithmétique formelle, le même construit mental a été possible sans l'écriture. Le parallèle est tout trouvé entre la subtilité du mode de pensée Yoruba et le langage machine (ordinateur). L'analyse théorique de l'empirique pour l'innovation et la stabilisation des fondations est suggérée. Exemple, la traduction d'extraits des Eléments d'Euclide.