Les présidents de la Cinquième République ont fait naître la tradition sinon l'obligation d'une grande oeuvre muséale à accomplir durant leur mandat. Ils s'investissent dans un projet muséal par passion personnelle, par calcul politique et enfin par devoir envers la France, ces motivations étant souvent conjuguées. Si un musée national voit le jour, c'est parce qu'un consensus finit par s'installer et que chacun le salue comme un symbole du pouvoir culturel à la française. La communication exceptionnelle autour de la figure des présidents de la République soutenant la création de musées nationaux fait de ces derniers leur domaine réservé. Dans cette étude, Maïlys Finel se focalise sur la création du Centre national d'art et culture Georges-Pompidou, du musée d'Orsay, du Grand Louvre et du musée du quai Branly. Elle s'interroge enfin sur les conséquences de l'échec de la Maison de l'histoire de France sur les ambitions des présidents succédant à Nicolas Sarkozy.