Cet ouvrage s'intéresse au processus d'institutionnalisation de pratiques artistiques qui naissent en rupture avec les normes et les cadres des mondes de l'art (Becker, 1982) établis, comme les arts de la rue et les nouveaux territoires de l'art. L'analyse du phénomène, réalisée dans le cadre d'un travail de thèse au sein du Centre de Gestion Scientifique de l'Ecole des Mines de Paris, s'appuie sur une étude approfondie de différents cas dans le cadre d'interventions pour le ministère de la Culture et le Commissariat Général du plan et au sein de multiples lieux de production et de diffusion des pratiques. Ce travail de terrain nous a permis de mettre en évidence les spécificités des activités et des modes d'organisation de ce que l'on a appelé les espaces artistiques déterritorialisés (EAD), les collectifs d'artistes, les festivals et les lieux de fabrication des arts de la rue, les squats et les friches artistiques. Il amène plus globalement à jeter un nouveau regard sur les modalités de construction de nouvelles pratiques artistiques et sur le rôle des acteurs publics dans ce processus d'institutionnalisation.