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" Il était quatre heures du matin. Une tasse de café à la main, Gérard, le skipper, venait juste de me réveiller pour prendre mon quart. ─ Hello, Jehan ! C'est à toi ! Couvre-toi, il fait deux degrés dehors. Encore endormi, je regardai ce bon gros nounours dans son passe-montagne. Pour lutter contre l'humidité, il avait enfilé des gants Mapa sur ses gants de laine. Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire. ─ OK, j'arrive. D'un bond, déjà habillé, je quittai ma bannette et enfilai mon ciré Cotten. ─ Je prends tes gants, Gérard ? ajoutai-je avec un clin d'oeil. ─ Oui, vas-y ! Bon, R.A.S. Tu…mehr

Produktbeschreibung
" Il était quatre heures du matin. Une tasse de café à la main, Gérard, le skipper, venait juste de me réveiller pour prendre mon quart. ─ Hello, Jehan ! C'est à toi ! Couvre-toi, il fait deux degrés dehors. Encore endormi, je regardai ce bon gros nounours dans son passe-montagne. Pour lutter contre l'humidité, il avait enfilé des gants Mapa sur ses gants de laine. Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire. ─ OK, j'arrive. D'un bond, déjà habillé, je quittai ma bannette et enfilai mon ciré Cotten. ─ Je prends tes gants, Gérard ? ajoutai-je avec un clin d'oeil. ─ Oui, vas-y ! Bon, R.A.S. Tu navigues comme ça au cap 20. Au niveau de l'île de Wight, tu ramènes au 360. Là, il ne sera pas loin de huit heures, l'heure de la relève. Bon quart ! Si tu as un problème, tu me réveilles... Puis il disparut dans la cabine. Nous avions décidé de fêter la nouvelle année en mer. La veille, dans mon restaurant du Pescadou, j'avais préparé un repas digne de l'occasion et tout emporté à bord pour réveillonner. Vers vingt-trois heures, après avoir quitté le quai et doublé la passe de l'ouest pour accéder à la pleine mer, nous avons mis en panne, attendant l'heure magique. Aux douze coups de minuit, nous avons, comme il se doit, fêté la nouvelle année, sabré le champagne, dans les embrassades et les éclats de rire. Malgré la distance, nos chants de marins et nos cris de joie devaient retentir jusqu'à la capitainerie. L'année s'est terminée dans un délicieux moment de bonheur, d'insouciance et de gaieté. La nouvelle, pleine d'espoir, était devant nous. Puis, nous avons mis à la voile. C'était à Cherbourg que, douze ans plus tôt, une autre aventure avait commencé. Ce moment seul à la barre était propice à la rêverie. Dans un flash-back, comme dans un livre ouvert, mon esprit s'envola vers mes souvenirs..." LES PAS de JEHAN, c'est l'histoire incroyable d'un adolescent de province qui, après une jeunesse d'errance, est propulsé à quinze ans, dans la tumultueuse vie parisienne. Jeune barman dans les plus beaux quartiers de la capitale, il lorgne à la dérobée les jeunes mannequins légèrement vêtus, lui jetant parfois un regard gourmand. A dix neuf ans, sa rencontre improbable avec un personnage très important changera le cours de sa vie et le fera voyager dans le monde entier. Au cours de ses voyages, il fera la connaissance de son géniteur, et de trois demi-frères et soeur inconnus. D'Alger, à New-York, en passant par Panama, il fera des rencontres encore plus étonnantes. L'escale qui l'a le plus marqué est sûrement celle des Açores... " La soirée de la veille, avec les marins pêcheurs de baleines, avait été une fête d'amitié extraordinaire. Le porto qui avait coulé à flots nous avait embarqués dans des accolades fraternelles. Nous nous sentions du même groupe. Des marins, presque des frères de sang, qui s'étaient rencontrés pour la première et la dernière fois. Quelques larmes avaient même coulé sur des visages burinés et tannés par le sel." Le Foudre transportait du matériel en vue des essais nucléaires de Mururoa. "Le navire glissait lentement vers le quai des Pétroles. Il devait se frayer un chemin parmi les colliers de fleurs flottant à la surface du lagon et les praos avec à leur bord les belles Tahitiennes tant rêvées. Une multitude d'embarcations chargées de chanteurs tahitiens, joueurs de ukulélé, de tam-tam et de guitare donnait toute l'ampleur à la fête. Le FOUDRE, lui, avait sorti son grand pavois et en profitait pour faire jouer sa corne de brume à tout va. Arrivés tard la veille au soir, nous avions provisoirement mouillé l'ancre dans le lagon. Le matin, pour le départ vers le port, personne ne manquait à l'appel. L'effervescence était à son comble." Joséphine, la belle tahitienne à fait battre le coeur de Jehan. Une belle histoir