Les mesures prises en faveur des jeunes depuis 1994 pour leur insertion dans la vie active afin d'être économiquement et socialement indépendants ont fait l'objet de plusieurs programmes. Ce qui marque un manque de lisibilité notable à l'intervention de l'Etat de Côte d'Ivoire à sa politique d'insertion. L'insertion des jeunes déscolarisés, diplômés, sans emploi etc., comme moyen de réduire le taux de chômage met en action de nombreux acteurs économiques et sociaux dans un jeu complexe de relation interactive entre marché de travail et système d'éducation-formation. Présentée comme action de développement économique, l'insertion s'est appuyée sur une prestation désorganisée. Dès lors, l'implication de plusieurs ministères n'a pas permis l'avancement des programmes à cause de leurs cloisonnements. De même que la forte concurrence entre les différentes structures a entraîné la juxtaposition de programmes. Par ailleurs le système éducatif, l'un des éléments privilégiés pour mesurer l'insertion des jeunes connaît des difficultés. Instrument pour faciliter la transition de l'école à la vie active et accroître la mobilité ascendante des jeunes vers le travail décent est en déphasage avec l'emploi.