Cette contribution s'est donnée pour but de lire le rapport pluriel d'une ethnoculture, en occurrence ici les Pové à l'animal dit sauvage. On pourrait poser la question légitime: Pourquoi l'animal sauvage ? La réponse est toute simple: l'animal sauvage, celui qui vit dans la forêt et ne bénéficie pas, dans de nombreux cas, d'une humanité. Les Pové l'appellent niama ghu pindi, contrairement à l'animal domestique, qui partage le même espace géographique avec l'homme, que les Pové appellent ghébodu. L'animal de la forêt est la figure de l'autre, sans moral, sans sentiment, il est consommé au quotidien dans la littérature, la médecine, dans les rites, il est aussi un aliment. Mais, le dire sans en parler en profondeur, c'est rester en surface et introduire des biais. Cet autre là a introduit et produit un système de de pensée et de valeurs : il trace les limite entre ce qui est toléré et ce qui prohibé ; il a aidé à fonder des religions: bwété, mwéli, nyèmbè, buluma, bodi, etc. Il est réellement un compagnon. Un compagnon à double face, comme dans les injures : il encourage comme il condamne.
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