Le foncier est la traduction au quotidien des rapports intimes entre l'homme et la terre ; des droits que l'homme y exerce à travers le temps et l'espace, de leur conservation, de leur publication et de leur sauvegarde contre les assauts incessants des intérêts égoïstes des hommes qui se les disputent.En ce premier quart du vingt et unième siècle, ces droits sont toujours caractérisés par le conflit qui ne cesse de prendre de l'ampleur dans l'espace sénégalais, espace très disputé parce qu'étant devenu un enjeu politique, économique, social et culturel.Comment en est-on arrivé là, pour que les litiges fonciers se disputent quotidiennement la UNE des journaux de la place ? La recherche de la réponse à cette question passe nécessairement par une revue chronologique, à travers le temps, des politiques et régimes fonciers qu'a connus le Sénégal à travers les méandres de son histoire.Au commencement étaient le feu et la hache ; aujourd'hui ce sont la DSCOS (Direction pour la surveillance et le contrôle de l'occupation des sols) et les grenades lacrymogènes.