Au Moyen Age, la religion jouait un rôle essentiel dans la vie humaine. Nombre de chrétiens prirent ainsi la route afin d'assouvir leur dévotion religieuse et se rendirent dans les principaux sanctuaires chrétiens. Jérusalem constituait généralement la destination pèlerine par excellence pour tous ceux qui désiraient " mettre leurs pas dans les pas du Christ ". Les pèlerins profitèrent des progrès de la navigation maritime et, surtout, de la mise en place d'une véritable organisation/législation pèlerine par Venise, port d'où partaient essentiellement les navires en direction de Jaffa ou d'Alexandrie. Mais un tel voyage ne se faisait évidemment pas sans risque et sans difficulté, tant par sa longueur que par les multiples embûches que les pèlerins avaient à supporter. Félix Fabri, voyageur emblématique des XIVe et XVe siècles, résumait d'ailleurs parfaitement cette assertion de la manière suivante : " il y a trois choses humaines qu'on ne peut ni conseiller ni déconseiller à personne : la première, c'est de se marier, la deuxième, c'est d'entrer en guerre, la troisième, c'est d'aller visiter le Saint-Sépulcre. Ces trois choses pour bonnes qu'elles soient, peuvent mal tourner. "