Le monde entier est secoué par diverses crises sociopolitiques. Les pays africains n'échappent pas à cette réalité d'instabilité politique qui nécessite la réconciliation pour un retour à la cohésion sociale et à la coexistence pacifique. Mais on constate que les réconciliations politiques connaissent des échecs dans les pays africains. La raison en est qu'elles ne sont pas sincères. Ces réconciliations sont plutôt des instruments axiologiques et idéologiques servant de stratégies politiques. En effet, pour les prétendants au pouvoir d'État, la réconciliation est une stratégie de conquête du pouvoir à travers les alliances et les coalitions politiques. Pour les tenants du pouvoir, la réconciliation est un moyen de recherche de légitimité politique et une stratégie pour prémunir le pouvoir de toutes actions susceptibles de le mettre en péril afin de le sécuriser et le consolider. La réconciliation politique véritable et sincère doit avoir pour fondement la volonté générale (le consensus), la bonne volonté (la sincérité), la justice (l'équité) et la conscience morale (le pardon). Elle doit avoir pour finalité la paix durable.