Mémoire (de fin d'études) de l'année 2020 dans le domaine Etudes des langues romanes - Français - Littérature, note: 1.3, Université du Luxembourg (Faculté des Sciences Humaines, des Sciences de l'éducation et des Sciences Sociales), langue: Français, résumé: Dans quelle mesure la représentation de la folie féminine dans la littérature contemporaine peut-elle remettre en question les préjugés à l'égard de la place de la femme ?Nous allons nous pencher sur cette question en nous référant à trois oeuvres contemporaines : "Le bal des folles" de Victoria Mas, "Le Ravissement de Lol V. Stein" de Marguerite Duras et "Suzy Storck" de Magali Mougel selon une chronologie qui suit le temps de l'histoire narrée. Celles-ci nous exposeront à trois formes de folies différentes, notamment l'hystérie, la dépersonnalisation et la dépression post-partum. L'objectif ciblé de cette analyse est de pouvoir trouver un fil conducteur commun entre ces oeuvres, qui servira à justifier une représentation de la folie perçue comme un régulateur social.Pour appréhender cette problématique, nous devrons établir des rapprochements entre littérature, sociologie et langage. Ainsi nous nous baserons surtout sur des conférences données par Michel Foucault, et des théories sociologiques d'Erving Goffman en rapport avec la stigmatisation, la folie et l'interaction sociale.Même si les auteures de ces oeuvres n'indiquent pas forcément adopter une vision féministe dans leurs travaux, il nous faudra admettre la présence de certaines idées qui semblent appeler à une volonté globale d'émancipation de la femme. De ce fait, je me référerai entre autres à une thèse écrite par Morag Fallows qui a pour sujet : "Women and Madness : an exploration of why women are commonly labelled as mad". L'étudiante graduée en Sociology and Social Policy y développe de façon ciblée la problématique de la surreprésentation de la femme dans le domaine de la folie.Enfin, pour revenir à l'aspect littéraire de l'analyse, le choix d'un corpus primaire basé sur le genre de la fiction est volontaire afin de mettre en avant sa capacité de persuasion et d'évasion. Nous verrons, à travers les « mondes possibles » évoqués par Nelson Goodman et les caractéristiques de la fiction établies par Jean Marie-Schaeffer, que la fiction peut être un labyrinthe où l'on se perd ou dans lequel on se découvre. Il s'agira donc de considérer la fiction outre son aspect de divertissement comme un outil de compréhension capable d'ouvrir les portes de mondes inconnus au lecteur et de faire naître en lui un intérêt pour des débats qui restent encore actuels.
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