Les réseaux électriques d'Afrique subsaharienne sont soumis depuis les années 90 aux réformes de leur organisation industrielle et réglementaire. Au delà de l'argument technologique, les raisons en sont l'inefficacité de la gestion étatique et la crise de financement. Ces réformes font suite à l'échec des politiques d'assainissement financier des années 80. Elles préconisent la privatisation et la contestation du monopole historique. La thèse interprète cette dynamique en termes d'aménagement de nouvelles possibilités de coordination, analyse les alternatives organisationnelles en mobilisant la logique de partenariat public-privé, et met en évidence les exigences réglementaires nécessaires à l'investissement privé dans des actifs non redéployables. Les propositions théoriques sont confrontées au cas de la Côte-d'Ivoire. Les garanties publiques offertes pour le développement d'une offre privée témoignent des limites de ces réformes en termes d'élargissement des possibilités de coordination. La thèse explique ce constat par la distorsion des incitations à réformer qu'engendre le principe de conditionnalité des bailleurs de fonds.