La financiarisation à des conséquences importantes, que se soit pour les firmes industrielles ou pour les groupes financiers. Les fonds qui ont les mêmes styles de gestion, les mêmes profils, se retrouvent dans le capital des mêmes firmes. De proche en proche, ils forment des réseaux cohérents: ce sont les "réseaux de valeur". Dans la perspective d'une meilleure compréhension du pouvoir financier, il sera question d'articuler deux conceptions théoriques a priori indépendantes: l'hypothèse d'autoréférentialité financière et l'approche structurale. Aussi, le cadre d'analyse de l'étude est avant tout conventionnaliste, avec des emprunts à l'interactionnisme structural. L'étude des portefeuilles d'actifs pour les vingt plus grands groupes financiers mondiaux, permettra de valider la thèse de l'existence de réseaux de valeur. Cette recherche interroge les mécanismes de coordination sur les marchés financiers ainsi que les comportements d'évaluation autoréférentiels. Cette approche par les réseaux de valeur apporte des éléments qui éclairent le pouvoir financier des firmes industrielles et des groupes financiers.