La République de l'Union du Myanmar (ex-Birmanie) a été sous le régime de la junte militaire pendant plus de 35 ans, ce qui a creusé un fossé entre les différents groupes ethniques. Depuis avril 2016, la démocratie populaire de Suu Kyi suit les mêmes principes rigides, et les réfugiés rohingyas, traditionnellement originaires de la province de Rakhine au Myanmar, sont systématiquement aliénés, persécutés et privés de leurs droits fondamentaux. L'Inde, laboratoire économique des réfugiés, n'est pas disposée à accepter 40 000 musulmans rohingyas sans papiers vivant dans des camps de fortune à Hyderabad, Jammu, New Delhi, Aligarh, Jaipur et dans les provinces voisines du nord-est, qui s'étendent le long des frontières internationales du Bangladesh et du Myanmar. Le parti au pouvoir, le Bharatiya Janata Party, continue de mener des politiques d'exclusion visant à expulser les Rohingyas, majoritairement musulmans, en raison de leurs liens présumés avec le Jihad islamique, des activités de l'ISI, d'un fardeau économique inattendu et d'un déséquilibre démographique. Ironiquement, l'Inde n'est pas membre des conventions des Nations unies sur les réfugiés (1951) ni des protocoles (1967) et n'est donc pas obligée d'appliquer les lois sur les réfugiés. Les organisations humanitaires et les ONG continuent de négocier avec l'alliance au pouvoir pour que justice soit rendue aux Rohingyas.