Cet essai est issu d'un mémoire de recherche, soutenu en 2007, qui s'est profondément nourri de la densité, de la richesse et de la dynamique de la campagne pour l'élection présidentielle française. Par l'analyse du discours des principaux candidats et du traitement médiatique de cet événement, l'omniprésence du terme "populisme" est mise en avant. S'inscrivant dans un processus de perte de signification d'un mot surutilisé, cette course électorale confirme l'usage majoritairement stratégique et disqualifiant du terme "populisme" dont l'ambivalence constitutive lui assure une réussite sociale incomparable.