Le discours politique, en général, n'a pas bonne presse. Diversement appréhendé par son auditoire composite, il est tantôt applaudi, tantôt réprimé. Du coup, cette instabilité suscite mille et une interrogations sur la nature, le statut, voire le fondement de ce genre textuel particulier. Bien évidemment, la relation première envisagée entre le texte et sa significativité pose au moins un problème qu'il faudra résoudre ; celui de la compatibilité et/ou de la correspondance entre forme et sens. Tout à fait pertinente, la question abordée est accompagnée d'une hypothèse et d'une problématique conséquentes. Le problème de fond qui sous-tend cette étude est celui de dégager les paramètres de la pragmaticité d'un discours politique. L'auteur s'intéresse aux moyens et/ou stratégies mis en oeuvre par l'orateur -homme politique, ne l'oublions pas ! -pour imprimer au discours toute sa portée. Les enjeux de l'étude semblent légitimement dignes d'intérêt, pour décrypter les discours présidentiels dans un micro univers en proie à la dispersion. L'on en infère logiquement les rapports entre la pensée, les orientations discursives et la gestion, en aval, des unités grammaticales.