Le marché est un lieu d'échange et de commerce, mais il est également compris comme un espace de sociabilité à travers les interactions qui s'y produisent. Parmi les productions coloniales françaises en Algérie figurent les marchés, où chaque ville avait droit à son propre marché couvert. En effet, qu'ils soient d'architecture métallique ou moderne, ils constituent à ce jour, des témoignages de l'époque et de l'architecture du XIXe et XXe siècles. Cependant, il est fait état aujourd'hui de la dégradation, la négligence et la surexploitation auxquels est en proie le patrimoine Algérien et précisément le patrimoine des espaces commerciaux de la période coloniale. Ainsi, cet ouvage s'intéresse à la connaissance et la préservation de l'espace commercial que constitue le marché couvert de Annaba, puisqu'il matérialise un lieu identitaire, une composante importante du centre historique de la ville et un produit mnémonique de l'architecture coloniale du XXe siècle. Sa monographie et son expertise architecturale ont permis de proposer un projet de réhabilitation permettant, d'une part de réconcilier la population avec ce lieu, et d'autre part de le préserver comme un objet patrimonial.