La guerre civile nigériane a éclaté en juillet 1967 et s'est terminée en janvier 1970. Elle a induit une vaste production littéraire dans laquelle la sécession est pleinement exploitée. Que l'on considère le décor ou le texte qui dévoile des stratégies spatiales variées dans ses figures littéraires ou ses structures, l'espace reflète les fractures sociales qui ont mené à la guerre du Biafra. L'étude du décor le relie à une représentation symbolique de l'individu, de la communauté, de la nation et à des valeurs telles que devoir et justice. Les clés de cette recréation sont la rupture et la métamorphose. D'autre part, les écrivains nigérians utilisent pleinement la surface et les profondeurs textuelles pour construire une esthétique de la sécession et de l'unité, de l'identité et de l'anonymat, de la violence et de la mort. A la croisée de l'histoire et de la fiction, les oeuvres nées du Biafra défrichent de nouvelles voies littéraires pour lutter contre l'anomie et la destruction.