La ville n'est pas l'objet sur lequel on dessinerait une frontière ou dont il faut reconstruire une image. La ville est le sujet co-auteur de cette carte, si vraiment de carte il s'agit. Aller écouter les voix de la ville signifie se plonger dans les rues et les places, dans les cafés et les restaurants ; cela signifie écouter les paroles des habitants, en suivre les trajets et en partager les rythmes de présence dans l'espace. Cela ne peut pas se traduire dans un exercice de synthèse, de systématisation, car cette cacophonie de bruits divers et variés fait résiste à toute tentative de l'étaler dans une figure homogène. La question n'est donc plus de produire une image fidèle à la réalité, mais de donner voix et présence à une série d'interrogations et de phénomènes hétérogènes souvent contradictoires. Pour emprunter cette voie, Fabio Mattioli approche Skopje dans la matérialité de son espace, bâti et non bâti, habité ou non, fréquenté ou désert. Il depart du donné de la divisionpour penser le contact: les limites et les confins de la ville peuvent-ils être outrepassés dans l'espace public ?
Hinweis: Dieser Artikel kann nur an eine deutsche Lieferadresse ausgeliefert werden.
Hinweis: Dieser Artikel kann nur an eine deutsche Lieferadresse ausgeliefert werden.