L'État de droit se veut l'opposé de la notion d'État fondée sur l'utilisation arbitraire du pouvoir (Obrigkeitsstaat) et il est très étroitement lié au respect de la hiérarchie des normes, de la séparation des pouvoirs et des droits fondamentaux. Parmi les principales causes de la crise congolaise, on parle toujours de l'absence de démocratie et d'un Etat de droit qui ouvre la voie aux violations des droits de l'homme et des libertés fondamentales, à la gestion chaotique et opaque des affaires de l'Etat, à la corruption, au népotisme, au clientélisme, à l'incompétence notoire dans la gestion des affaires et dans la conduite du pays. Dans les pays du Tiers-Monde, la sauvegarde des droits et libertés fondamentaux ne figurent pas parmi les missions essentielles du pouvoir et ne préoccupe presque pas les dirigeants.