Jusqu'en 1968, le gouvernement sénégalais n'avait pas réellement élaboré de programme économique spécifique à l'égard des hommes d'affaires locaux. Certains parmi eux, regroupés au sein de l'UNIGES, ne se laissent pas faire et, dans la foulée des événements de mai 1968, commencent à exprimer leur désir d'intégrer les circuits économiques. A la suite de ces revendications, les pouvoirs publics ont mis en branle un train de mesures destinées à favoriser leur insertion dans l'économie du pays. La création des structures d'encouragement et de financement pour soutenir les promoteurs nationaux, telles la SONEPI et la SONAGA, la mise à contribution des établissements bancaires et financiers pour le financement des entreprises sénégalaises et la loi du 12 juin 1972 portant encouragement de la petite et moyenne entreprise nationale constituent, entre autres, des réponses formulées à la plate-forme revendicative des GES, même si elles n'ont pas débouché sur la "sénégalisation" de l'économie.