Ce travail de recherche s'inscrit en sciences du langage, et interroge la notion d'ethos en la croisant avec la construction de la subjectivité dans le langage. Il s'appuie sur les outils de la linguistique énonciative et de la linguistique praxématique. Son but est de montrer le lien entre l'objet d'étude - l'ethos politique - et l'objectif électoral du candidat ou de la candidate qui le met en place dans sa profession de foi. Le corpus d'étude est constitué des professions de foi des candidat(e)s se présentant aux élections présidentielles de 2007 et de 2012. Selon Charaudeau (2005) les ethos politiques peuvent être regroupés sous deux grandes catégories : les ethos de crédibilité (ethos de sérieux, de compétence et de vertu) et les ethos d'identification (ethos de chef, de solidarité, de caractère, de puissance, d'humanité et d'intelligence). Chacun de ces ethos prend appui sur diverses stratégies discursives et/ou énonciatives. L'analyse linguistique des professions de foi les met au jour, en propose une modélisation et montre la manière dont l'ethos politique de chaque candidat(e) est ainsi mis en scène.