Cette recherche porte sur l'expérience de pratiquants de volley-ball à partir de l'analyse de leurs actes lors de matches, au sein d'un contexte réglementé qui résulte d'une construction culturelle. La démarche est une tentative d'anthropologie phénoménologique s'efforçant de relier les aspects phénoménaux pour le chercheur, observateur des actes, et les phénomènes pour l'acteur. L'étude porte sur trois populations contrastées de pratiquants initialement caractérisés selon le critère de leur mobilisation en situation (des pratiquants peu, fortement et moyennement mobilisés). Cette caractérisation, de nature extrinsèque et comportementale, est insuffisante parce qu'elle ne s'intéresse ni à l'activité ni à l'expérience des sujets. L'étude vise donc à appréhender le rapport que ces trois types de pratiquants entretiennent avec le jeu et les situations du jeu en associant une description de leurs comportements et une appréhension du sens orientant leur activité. L'analyse aboutit à l'identification de trois modes et mondes de pratique du volley-ball et à la spécification, pour chacun d'eux, d'une norme structurante de l'expérience.