Descartes nous le dit jadis, 'ego cogito ergo sum' : je pense donc je suis. Ou encore, 'ego cogito ego sum' : je pense je suis. Mais que suis-je ? Une chose pensante.... Aujourd'hui, nous ne retenons que l'un ou l'autre terme de cette entité peu ou prou polarisée: soit la 'chose' en sa choséité, soit l'immatérialité de la subjectivité. Nous réintroduisons en cela l'idée d'une dualité vraie entre corps (utilitaire) et pensée ou esprit (valorisé en sa seule dimension volitive). Et s'il apparaît que les technosciences rencontrent l'humanitude comme leur condition de possibilité, elles hypothèquent nonobstant ce fonds de spécificités et d'aptitudes par leur efficience. En effet, par la transformation de l'objet préhendé, des vivants manipulés, des concepts élaborés et des noeuds définitoires ou identitaires, les techniques risquent de réduire le devenir à un processus. Et de défaire les modes biologiques, personnels et conceptuels de différenciation. Et encore, de détisser les réseaux symboliques avant de faire exploser l'individualité -pour le moins en son investissement personnel, affectif, existentiel et conceptuel...