Avec le concile Vatican II (1962-1965), l'exhortation à ouvrir largement les portes de l'Écriture Sainte à l'ensemble des croyants1 prend toute sa signification si nous la replaçons dans le contexte historique où la Constitution Dei Verbum sur la « Révélation divine » a été élaborée. En effet, les barrières érigées depuis le XIIIe siècle et surtout depuis le XVe, qui empêchaient les non-théologiens de lire la Bible en langue vernaculaire, sont ici résolument supprimées. Dans cette lancée d'un nouveau souffle dans l'Eglise, Vatican II a largement dépassé Trente (1545-1563) et Vatican I (1869-1870), où l'Église hiérarchique avait seule le monopole sur la Bible et avait la prétention d'être la seule à pouvoir la lire.Cela étant, ce qui se vivait depuis longtemps chez les protestants, devient maintenant la tâche spécifique de l'Église catholique et de ses membres : la diffusion de la Bible chez tous les chrétiens et même chez les non-chrétiens. Justement, ce livre met en évidence de façon captivante l'histoire et l'importance de l'inculturation de la Parole de Dieu dans la vie des croyants et non-croyants.