Les économistes traditionnels défendaient l'idée selon laquelle, la logique de l'économie n'a rien à voir avec la culture. Aujourd'hui, la dimension économique de la culture n'est plus à démontrer. L'industrie cinématographique en est la parfaite illustration, avec des centaines de milliards de bénéfices à travers le monde. Elle est dominée par les majors américaines, elles convoient la culture américaine à travers le monde, influencent les identités et les modes de vie à telle enseigne que le débat sur la défense et la promotion de la diversité culturelle n'a jamais été si profond. Cette promotion doit passer d'abord, par la volonté de définir des politiques culturelles appropriées et des stratégies nationales et internationales. Fort de ce constat, le Sénégal a bâti sa politique culturelle sur l'enracinement puis l'ouverture. Dans sa politique cinématographique, l'Etat a beaucoup fait pour le secteur cinématographique, qui connait encore de problèmes notoires qui obstruent son développement. La présente étude s'appuie sur la politique du secteur de la culture au Sénégal pour proposer une stratégie, afin de poser les bases d'une véritable industrie cinématographique.