Avec les jumelages et les accords de coopération, les collectivités territoriales entendent s'affirmer comme des acteurs internationaux à part entière, l'échelon local devenant ainsi un nouveau point d'ancrage de la diplomatie. Elles sont de plus en plus nombreuses à développer des relations avec des organisations internationales, entraînant de nouvelles configurations de jeux d'acteurs sur la scène internationale. Mais l'irruption des grands bailleurs dans la coopération décentralisée appelle nécessairement une période transitoire. Port ouvert sur la Méditerranée, dotée d'un réseau de villes partenaires dans le monde entier, la Ville de Marseille a ainsi noué un partenariat avec la Banque Mondiale. Dans quelle mesure cette collaboration unique permet-elle à la Ville de Marseille d'asseoir sa stratégie internationale? Quelles en sont les modalités et les limites? Plus généralement quelles logiques sous-tendent la coopération entre une collectivité territoriale et une organisation internationale? Est-ce pour autant la fin de la diplomatie traditionnelle?