Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'immigration est devenue un sujet de préoccupation publique en Grande-Bretagne avec le début de l'immigration en provenance des pays du Commonwealth et des (anciennes) colonies, déclenchée par la demande de main-d'oeuvre dans l'économie britannique d'après-guerre en pleine expansion, ainsi que par les effets de grande ampleur de la structure coloniale et impériale. The Lonely Londoners de Sam Selvon, Second-Class Citizen de Buchi Emecheta et Sour Sweet de Timothy Mo, qui sont désormais étudiés dans le corpus de la littérature postcoloniale et de la littérature immigrée, reflètent les expériences des immigrants en Grande-Bretagne dans ces années-là à travers les yeux d'écrivains immigrés de la première génération. L'intégration culturelle des immigrants caribéens, nigérians et sino-cantonais dépeints dans ces romans est compliquée et retardée par des troubles et des défis imprévus causés par la ghettoïsation, la pauvreté, la dépravation, le chômage et le sous-emploi, le racisme et la discrimination, le climat et la langue pendant la survie et l'adaptation.