Ce livre s intéresse aux négociations qui se sont déroulées durant les années 1950 entre, d une part, l IPC et, d autre part, le Liban et la Syrie. Il s agit pour les deux pays de remettre en question les conventions sur le passage du pétrole signées en leur nom avec la société pétrolière durant le Mandat. La présentation de ces négociations, basée essentiellement sur les archives de la société Total, sera suivie d une analyse des résultats obtenus par le Liban et la Syrie. Ainsi, les divergences entre les deux pays sont nombreuses. En Syrie, on assiste à la constitution d un État qui se veut fort et qui joue un rôle important dans l économie du pays, tandis que, politiquement, les nationalistes arabes et les mouvements de gauche s y renforcent. Au Liban, les prérogatives de l État demeurent limitées dans un contexte général de laisser-faire. Beyrouth maintient de bonnes relations avec l Occident. Ce choix ne fait pas l unanimité à l intérieur d un pays profondément divisé politiquement et confessionnellement. Ce travail cherche donc à souligner l importance des choix socio-économiques et politiques dans les négociations de l IPC avec chacun dees deux pays.