Dans une grande partie de la littérature généraliste sur l'Europe et son processus d'intégration, beaucoup de poids est donné aux pays tels que la France, pays moteur et inspirateur d'une multitude d'initiatives européennes, comme la CECA ou la CED, et l'Allemagne et son miracle économique, qui a fortement soutenu la croissance et la prospérité du continent européen. L' axe Paris-Bonn, et à partir de 1990 Paris-Berlin, est donc perçu comme la colonne vertébrale de l'intégration européenne. Loin de vouloir diminuer l'importance de la collaboration franco-allemande cet ouvrage veut jeter un regard sur d'autres pays qui ont aussi contribué, à leur tour, au processus d'intégration. Dans cette optique l'Italie, pays vaincu lors de la deuxième guerre mondiale, est un cas spécial. En analysant le contexte intérieur et extérieur de l'Italie dans les premières années de l'après deuxième guerre mondiale cet ouvrage décrit les possibilités et les limites de la politique étrangère italienne dans sa recherche d'un rôle international et européen.