Le prix Emmanuel Vossaert décerné par l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique à été attribué à cette étude.
Les principes d'action et les conditions d'exécution de la littérature sont envisagés ici, pour la première fois de manière approfondie, sous l'angle du rite.
Réfléchir aux enjeux et aux modes opératoires de la littérature en référence à la ritualité permet d'articuler de manière innovante les théories de la création et de la réception. Un texte se présente pour son auteur comme un pari sur le partage possible avec des lecteurs inconnus, appelés à constituer un " nous " dans le rituel renouvelable de la lecture. À cet effet, on observe que l'écrivain construit une représentation et en assure l'efficacité en s'appuyant sur des substrats mémoriels - marques identitaires à l'égard d'une culture -, mais aussi en convoquant du symbolique et de l'émotionnel.
Sur cet horizon théorique, ce livre éclaire par une série d'analyses les enjeux de lamise en oeuvre de rites par les écrivains de la modernité littéraire française, du XIX e siècle à nos jours. Il examine comment la littérature peut convoquer les rites profanes qui gèrent les échanges interpersonnels, et spécifiquement ceux qui engagent la parole et l'écriture. Il observe comment, dans le processus qui vise à limiter l'arbitraire du signe, les rites institués peuvent servir de modèles, a fortiori les rites religieux, dont le sens et la force intégrative sont avérés, même s'ils se situent désormais en rémanence.
Les principes d'action et les conditions d'exécution de la littérature sont envisagés ici, pour la première fois de manière approfondie, sous l'angle du rite.
Réfléchir aux enjeux et aux modes opératoires de la littérature en référence à la ritualité permet d'articuler de manière innovante les théories de la création et de la réception. Un texte se présente pour son auteur comme un pari sur le partage possible avec des lecteurs inconnus, appelés à constituer un " nous " dans le rituel renouvelable de la lecture. À cet effet, on observe que l'écrivain construit une représentation et en assure l'efficacité en s'appuyant sur des substrats mémoriels - marques identitaires à l'égard d'une culture -, mais aussi en convoquant du symbolique et de l'émotionnel.
Sur cet horizon théorique, ce livre éclaire par une série d'analyses les enjeux de lamise en oeuvre de rites par les écrivains de la modernité littéraire française, du XIX e siècle à nos jours. Il examine comment la littérature peut convoquer les rites profanes qui gèrent les échanges interpersonnels, et spécifiquement ceux qui engagent la parole et l'écriture. Il observe comment, dans le processus qui vise à limiter l'arbitraire du signe, les rites institués peuvent servir de modèles, a fortiori les rites religieux, dont le sens et la force intégrative sont avérés, même s'ils se situent désormais en rémanence.