La musique, comme tous les arts, constitue l'expression par excellence de l'âme. À ce titre, elle permet à une communauté de se dire et de se traduire. Telle à été l'idée qui nous a poussé à appréhender le contenu de l'âme du congolais au lendemain de son accession à l'indépendance. Pour y parvenir nous avons au départ considéré l'ensemble de la musique de deux premières décennies de l'indépendance comme un macro-texte produit par un locuteur doxique qui, à travers des thèmes-voyageurs à produit une sémiosis illimitée de laquelle nous avons tiré le contenu de son âme. Grâce au "postcolonialisme" nous sommes arrivé à travers nos trois chapitres à établir que rien dans son coeur ne disposait le congolais à assumer pleinement ses nouvelles responsabilités, porté comme il était vers des frivolités. Le clivage centre/périphérie distillé par les quatre-vingts années de colonisation n'y était pas étranger.