L'occupation humaine des zones humides et surtout l'adaptation à cet environnement insalubre constitue une énigme. Cette étude tente d'identifier les déterminants socioculturels et économiques qui expliquent l'attachement des "Tofinnu à l'espace lacustre de Sô-Ava au sud-Bénin. Venus de la terre ferme et installés depuis le XVIIIème siècle dans les cités lacustres de Sô-Ava, ils ont démontré de par leurs différentes pratiques socioculturelles et économiques, leurs efforts d'adaptation à un milieu aussi spécifique. En majorité pêcheurs, ces " hommes de l'eau entretiennent d'importantes relations commerciales avec le Nigéria et certaines localités environnantes comme Abomey-Calavi, Allada, Cotonou, Zè, etc. et mènent également plusieurs activités " terrestres ". Il ressort de cette occupation permanente du milieu, des problèmes socioéconomique et environnemental dont la résolution passe par la gestion rationnelle des ressources naturelles fondée sur le respect de certaines valeurs endogènes et sur des textes de lois et réglementations, la mise en place d'infrastructures de désenclavement et de gestion de différents déchets, la construction de plusieurs points d'eau potable, etc.