Ce troisième et dernier volume nous entraîne dans les difficultés des personnages. Leurs vies ébréchées vont définitivement sombrer. Erwan multiplie les aventures sentimentales et cultive les échanges autour du whisky écossais avec son ami Rochester, québécois et héritier du clan écossais des Mac Neil. Celui-ci promène son cynisme d'homme d'affaires à travers le Laogai du Gansu et n'hésite pas à paraphraser Vespasien, car dit-il, l'argent n'a pas d'honneur ! Mona quant à elle va connaître l'échec de ses projets policiers et la naissance de son amour pour Erwan. Le grand vainqueur, c'est le système qui va finalement triompher de tous ces desseins individuels. La seule à s'en sortir, finalement, est Cao Yu qui préfère une vie retirée et simple dans une province lointaine et la fin des problèmes qui l'ont menée dans le Laogaï, mais ce n'est pas ce dont elle avait rêvé. Cosmos finira par connaître son destin par la main d'un nettoyeur de Tiananmen. Tout cela laisse un goût amer et rend plus que jamais actuelle la phrase prêtée à Arnaud Amaury lors du sac de Béziers le 22 juillet 1209, " Tuez-les tous, car Dieu sait quels sont les siens. "