Au printemps 1999, l'OTAN est entrée dans l'histoire en menant une campagne de bombardement de onze semaines avec l'intention déclarée de mettre fin au nettoyage ethnique au Kosovo. L'intervention est également entrée dans les annales de l'histoire en tant que «bon cas» de l'intervention humanitaire, méritant les éloges de l'un des principaux philosophes de notre temps: Jürgen Habermas. L'objectif de ce livre est de jeter un regard critique sur l'évaluation positive d'Habermas du cas du Kosovo. L'approche consiste à examiner comment la célébration de l'attentat à la bombe est en contradiction avec les faits désordonnés sur le terrain et le dossier documentaire occidental. Cela démontre, par exemple, qu'Habermas manque des faits cruciaux; la compréhension que les rebelles de l'UCK au Kosovo ont intentionnellement incité une réponse brutale des Serbes et une intervention de l'OTAN. Avec beaucoup de nouvelles sur les efforts acharnés de l'administration Obama pour arrêter l'effusion de sang en Libye, ce travail critique également la foi dans les références normatives de Washington pour intervenir. Il sert de récit édifiant contre l'approbation sans faille des bombardements humanitaires par des États puissants.